D’une certaine façon, l’auteur reprend la question là où, pour sa part, il l’avait laissée dans le Manuel de L.B. Brown (1985). A examiner la production scientifique récente, il lui semble que, dans le champ de la psychologie sociale de la religion, le recours à la méthode expérimentale reste rare, hésitant, peu orienté vers la réflexion théorique et largement minoritaire par rapport à la vogue des études corrélationnelles. Pour lui, le problème est d’abord d’ordre épistémologique. La logique expérimentale renvoie d’elle-même au projet de mettre en évidence des lois «inéluctables» du comportement humain: un projet qui, dans la société comme probablement chez le chercheur, suscite encore un certain nombre d’auto-censures. Après avoir travaillé à établir ces auto-censures, l’auteur fait saillir, dans la littérature récente, un certain nombre de «frémissements» nouveaux, porteurs à la fois de promesses et d’incertitudes: qu’il essaie d’inventorier. Pour terminer, il se demande si la plupart des travaux actuels ne se limitent pas à mettre en relation d’application des concepts classiques (influence, conformisme, attribution, etc...) et des opérateurs culturellement ou cliniquement «religieux» (psychologie sociale et religion): alors qu’on pourrait envisager l’étude –éventuellement expérimentale- des modalités de production du «religieux», lui-même défini indépendamment des conventions de langage accrédités par les institutions qui veulent le réguler (psychologie sociale de la religion)...
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