vendredi 16 décembre 2016

PSYCHOLOGIE ET DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT


Les capacités motrices du très jeune enfant connaissent un développement spectaculaire durant les douze premiers mois. Impotent et totalement dépendant à sa naissance, le bébé acquiert, en quelques mois, un contrôle et une autonomie notables dans la production des mouvements de la tête (orientation, détection) des bras et mains (prise et exploration d'objets), des jambes (locomotion). Ce développement va de pair avec des modifications importantes du système nerveux central et de la maturation fonctionnelle des structures cérébrales. 

La myélinisation1 s'étend surtout de la naissance à l'âge de 4 ans. Elle conditionne l'augmentation de la vitesse de conduction des fibres nerveuses, et donc la finesse et la rapidité des mouvements volontaires, l'habileté motrice. Si la localisation exacte d'un neurone est génétiquement déterminée, les contacts s'établissent avec les autres neurones de façon aléatoire. C'est le fonctionnement ultérieur qui privilégie certaines connexions, et entraîne la régression de celles qui sont inutiles. La myéline est une structure vivante qui constitue à elle seule la moitié du poids du cerveau. Elle tisse sa gaine isolante, et chaque étape signe la «maturation du cerveau ». 

A partir de 10 ans tout le cerveau est myélinisé. On a observé que lors d'apprentissages, cette myélinisation se déclenche à nouveau chez l'adulte. Les transformations sont plus qualitatives que quantitatives. Au plan des habiletés motrices, l'enfant ne peut réaliser aux différents âges que ce que lui autorise sa maturation nerveuse.


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