Les capacités motrices du très jeune enfant connaissent un développement spectaculaire
durant les douze premiers mois. Impotent et totalement dépendant à sa naissance, le bébé
acquiert, en quelques mois, un contrôle et une autonomie notables dans la production des
mouvements de la tête (orientation, détection) des bras et mains (prise et exploration d'objets),
des jambes (locomotion). Ce développement va de pair avec des modifications importantes du
système nerveux central et de la maturation fonctionnelle des structures cérébrales.
La myélinisation1
s'étend surtout de la naissance à l'âge de 4 ans.
Elle conditionne l'augmentation de la vitesse de conduction des fibres nerveuses, et donc la
finesse et la rapidité des mouvements volontaires, l'habileté motrice.
Si la localisation exacte d'un neurone est génétiquement déterminée, les contacts s'établissent
avec les autres neurones de façon aléatoire. C'est le fonctionnement ultérieur qui privilégie
certaines connexions, et entraîne la régression de celles qui sont inutiles.
La myéline est une structure vivante qui constitue à elle seule la moitié du poids du cerveau.
Elle tisse sa gaine isolante, et chaque étape signe la «maturation du cerveau ».
A partir de 10 ans tout le cerveau est myélinisé.
On a observé que lors d'apprentissages, cette myélinisation se déclenche à nouveau chez
l'adulte. Les transformations sont plus qualitatives que quantitatives.
Au plan des habiletés motrices, l'enfant ne peut réaliser aux différents âges que ce que lui
autorise sa maturation nerveuse.
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