vendredi 11 août 2017

L’erreur de représentativité (partie 2) :








L’erreur de représentativité (suite)

Quand la saillance, le but et l’accessibilité sont présents, nous avons tendance à adopter ce qu’on appelle en cognition sociale : l’heuristique de représentativité.
En effet, les psychiatres ont catégorisés « pseudo-patients » comme psychotique, soit schizophrène, soit maniaco-dépressifs. Ces psychiatres travaillent dans un hôpital psychiatrique, leur travail constitue notamment à faire des diagnostics et ils sont sollicités par des gens qui entendent des voix depuis quelques semaines. Peu importe ce que disent les voix, il leur faut répondre à la demande et mettre en place un diagnostic. Donc, la saillance, le but et l’accessibilité sont présents.
Quand l’heuristique de représentativité ou de similitude l’emportent, le percevant confirme la catégorisation : « cela ressemble beaucoup à un psychotique habituel, même si ce qu’il entend est inhabituel ». Les pseudo-patients avaient reçu la consigne de dire la vérité lors de l’interview d’admission sauf en ce qui concerne la voix. Par la suite, un des patients a déclaré que, jeune, il était plus proche de sa mère que de son père alors qu’à l’adolescence, la tendance s’est inversée. La relation avec son épouse est excellente, les disputes sont rares et les enfants ont été rarement fessés.
Dans le rapport des psychiatres, cette description devient une absence de stabilité affective, des essais manqués de contrôle émotionnel, et une ambivalence considérable dans les rapports amicaux.
Que peut-on dire d’autre d’un psychotique ?
Les psychiatres qui ont signé la sortie des pseudo-patients en leur donnant le diagnostic « en rémission » ont sous catégorisé ou en d’autre terme ont «  sous-typé ». Il est de fait, rarissime qu’un tel diagnostic soit accordé, surtout après une moyenne de 19jours d’hospitalisation.
La perception sociale implique des interactions entre le percevant et la cible. Lorsque nous avons l’occasion d’interagir avec la cible, quel est le rôle de cette cible dans la formation d’une impression ? Lorsque nous utilisons nos schémas, comment influent-ils sur notre comportement envers la cible ? Et, quelles sont les conséquences de nos actions sur le comportement de la cible et, éventuellement, sur les perceptions ultérieures que nous aurons de la cible ?
Les réponses à ces questions seront développées ultérieurement. En l’occurrence, j’invite le lecteur à regarder une vidéo qui éclaire ce que nous venons d’expliciter.

https://youtu.be/HTJe8GCmm2o

Mohammed SOUALHINE

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