mercredi 27 septembre 2017

Les délires chroniques non schizophréniques


Ces affections psychotiques sont caractérisées par leur caractère non dissociatif et par l’absence d’évolution vers le déficit. Ils s’adaptent à la réalité relativement et se présentent sous forme de « folie partielle » ou « monomanie » selon Esquirol. 
En 1869, Kahlbaum désigne la paranoïa par le développement insidieux, sous la dépendance des causes internes, selon une évolution continue, d’un système délirant durable et impossible à ébranler, qui s’instaure avec une conservation complète de la clartée et de l’ordre dans la pensée, le vouloir et l’action. 
En 1899, Kraepelin la distingue de la démence précoce. Sérieux et Capgras, étudient en 1909 les folies raisonnantes et montrent que la persécution découle de l’interprétation pathologique faite par le sujet. En 1910, Dupré et Logre décrivent les délires d’imagination, dont certains à thèmes fantastique et cosmique(les paraphrénies). 
En 1911, Gilbert Ballet décrit la PHC (psychose hallucinatoire chronique) où prédominent les hallucinations psychosensorielles. En, 1920, Gaëtan Gatian de Clérambault décrit l’automatisme mental et étudie les psychoses passionnelles dont l’érotomanie est une forme. 
En 1927, Kretschmer décrit le délire sensitif de relation (paranoïa des sensitifs). Bleuler (1857-1939) ne reconnait qu’un seul processus commun à toutes les psychoses chroniques : un trouble des associations. Pour le DSM IV(1994) : un noyau psychotique est commun à toutes les psychoses. 
En France, on distingue les délires chroniques qui contiennent trois formes à différencier :
1. La psychose paranoïaque où règne un mécanisme interprétatif.
2. La psychose hallucinatoire chronique : mécanisme hallucinatoire ;
3. La paraphrénie : mécanisme imaginatif.
Nous aurons l’occasion de les décrire dans les paragraphes qui suivront.

(Marie-Frédérique BACQUE, séminaire de psychopathologie, 2011, université de Strasbourg)

Mohammed SOUALHINE

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Creative PDF Download